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Mme Touré,  fondatrice de l'association EACB

 

Un beau jour, Mme. Touré en a au assez de l’isolement de son quartier. «Le seul lieu où on pouvait se retrouver c’était le square du boulevard MacDonald ».

 

Arrivée avec les premiers habitants des logements construits en 1997, elle décide de créer l’association Espoir et Avenir pour tous à Claude Bernard (EACB, association intergénérationnelle et interculturelle ayant pour président Christophe Vachon), avec l’aide de l’Association Sœur Emmanuelle (ASMAE). Son idée initiale : occuper les enfants qui erraient dans les allées des immeubles. Comment ? En dispensant des cours de soutien, par des bénévoles, auprès des enfants de l’école élémentaire et du collège.

Ensuite, Mme Touré s’est adaptée aux besoins des habitants. Les jeunes de 18 ans et plus peuvent aussi s’y former au BAFA pour les boulots d’été. Des bénévoles se sont investis également auprès des adultes pour leur expliquer le mode de fonctionnement de l’administration, de l’école... Initialement composé de femmes, les hommes s’y sont mis progressivement (le samedi, un cours leur est dédié). Il faut d’ailleurs voir avec quelle pugnacité les parents s’investissent dans les cours (le jour où je m’y suis rendu, une dizaine de personnes était présente, suspendue aux consignes du «professeur », dans une discipline quasi martiale).

 

Mme Touré et ses bénévoles accompagnent aujourd’hui une centaine de personnes par an (dont 2/3 d’enfants ; c’est d’ailleurs par eux que les adultes arrivent dans l’association). Une proportion importante de jeunes accompagnés travaille aujourd’hui dans l’informatique, le marketing et le commercial. Solidement implantée et identifiée, l’association organise également tous les ans, au mois de juin, une fête de quartier qui attire plus de 400 riverains. Mme Touré met également à disposition un local, à destination des adolescents et des jeunes adultes, pour leurs activités calmes (film, console de jeu…). 

 

Aujourd’hui, Mme Touré, ne compte pas en rester là et compte bien souffler sur les braises. Elle estime que la réussite de son association passe davantage par l’investissement humain que par des moyens financiers. Elle attend par exemple beaucoup du centre social Rosa Parks pour établir des liens avec celui-ci. L’association maque par exemple cruellement d’un lieu pour les goûters d’anniversaire, fêtes, soirées des enfants, adolescents et jeunes adultes. Mme Touré est également en quête permanente de nouveaux bénévoles  pour accompagner la montée en puissance des différentes activités (cours alpha, soutien scolaire, sorties pour les enfants).

 

 

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